Ravitailleurs US: Northrop Grumman souhaite se retirer de la course au contrat
En effet, le groupe se plaint d'un cahier des charges résolument corrigé en faveur de Boeing: ainsi, le ravitailleur que cherche l'Armée américaine est désormais plus petit, élément qui penche du côté du dossier présenté par Boeing. avec son 767 adapté Adressant, le 1er décembre dernier, un courrier à l'administration américaine, le directeur adjoint de Northrop, Wes Bush, déplore "un fardeau contractuel et financier sur la société qu'elle ne peut tout simplement pas accepter". Si le Pentagone ne rétablit pas rapidement l'équité, la paire Northrop/Airbus jettera donc l'éponge.
"Le département de la Défense a été équilibré jusqu’au bout [...] Le département ne changera pas les exigences militaires pour les ravitailleurs pour avantager l’un ou l’autre candidat. Le département souhaite qu’il y ait une compétition mais ne peut forcer les deux constructeurs aéronautiques à prendre part à l’appel d’offres" a déclaré le porte-parole du Pentagone. Le dossier semble se diriger vers une impasse dans la mesure où aucun des deux camps ne semble apte à changer de position. EADS a précisé que le groupe européen soutenait Northrop Grumman, et restait solidaire face à ces revendications.
Cependant, Loren Thompson, analyste du Lexington Institute, observe que Boeing n'est pas non plus très satisfait d'un cahier des charges qui impose un prix fixe au contrat de développement: "Exiger un prix fixe pour quelque chose qui risque de ne pas se concrétiser avant 18 ans est tout simplement absurde". Le sénateur Richard Shelby était lui aussi dans cette optique critique. "Si l'Air Force veut réellement de la concurrence, de celle qui aboutisse au meilleur avion qui soit pour les opérations de combat, elle doit modifier le cadre actuel de fond en comble" déclarait-il le mois dernier.