Ravitailleurs US: Northrop Grumman souhaite se retirer de la course au contrat

Publié le par Romain Beaupere

Coup dur pour Airbus et EADS
                                                                                                                                                                                                                       



L'américain Northrop Grumman, partenaire d'Airbus dans la course au contrat des ravitailleurs de l'US Air Force, a averti le Pentagone qu'il allait se retirer si le cahier des charges restait en l'état. Attribué à Airbus en février 2008, ce contrat gigantesque de 179 appareils et 50 milliards de dollars avait finalement été remis en jeu après que Boeing a dénoncé des éléments non pris en compte pour ce choix. Par la suite, le Pentagone avait envisagé couper la poire en deux en attribuant la moitié du marché à chacun des deux avionneurs, mais désormais, c'est Boeing qui prend l'avantage avec cette menace sérieuse de désistement de Northrop Grumman.

En effet, le groupe se plaint d'un cahier des charges résolument corrigé en faveur de Boeing: ainsi, le ravitailleur que cherche l'Armée américaine est désormais plus petit, élément qui penche du côté du dossier présenté par Boeing. avec son 767 adapté Adressant, le 1er décembre dernier, un courrier à l'administration américaine, le directeur adjoint de Northrop, Wes Bush, déplore "un fardeau contractuel et financier sur la société qu'elle ne peut tout simplement pas accepter". Si le Pentagone ne rétablit pas rapidement l'équité, la paire Northrop/Airbus jettera donc l'éponge.

"Le département de la Défense a été équilibré jusqu’au bout [...] Le département ne changera pas les exigences militaires pour les ravitailleurs pour avantager l’un ou l’autre candidat. Le département souhaite qu’il y ait une compétition mais ne peut forcer les deux constructeurs aéronautiques à prendre part à l’appel d’offres" a déclaré le porte-parole du Pentagone. Le dossier semble se diriger vers une impasse dans la mesure où aucun des deux camps ne semble apte à changer de position. EADS a précisé que le groupe européen soutenait Northrop Grumman, et restait solidaire face à ces revendications.

Cependant,  Loren Thompson, analyste du Lexington Institute, observe que Boeing n'est pas non plus très satisfait d'un cahier des charges qui impose un prix fixe au contrat de développement: "Exiger un prix fixe pour quelque chose qui risque de ne pas se concrétiser avant 18 ans est tout simplement absurde". Le sénateur Richard Shelby était lui aussi dans cette optique critique. "Si l'Air Force veut réellement de la concurrence, de celle qui aboutisse au meilleur avion qui soit pour les opérations de combat, elle doit modifier le cadre actuel de fond en comble" déclarait-il le mois dernier.

 

 

Publié dans Economie

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E
<br /> En fn de compte Boeing ferait peut-être mieux aussi de renoncer à proposer un modèle à l'USAF puisque cette dernière semble si difficile sur le modèle d'avion ravitailleur et les modalités de<br /> payement. C''est quand même incroyable ces changements incessants de l'USAF conccernnat ses desiderata…<br /> <br /> <br />
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